Comme je l'ai deja dit à Moncadox lors de ma première rencontre avec lui, il a doublé l'un de mes personnages fétiches, j'ai nommé ce cher Simon Ovronnaz dans Largo Winch affectueusement surnommé par les fans de la série Doudou.... Ce personnage a eu tendance à m'inspirer.... Soupire pas Scilia, je le finirai un jour le Doudou à Paris.... Autre précision cette fic a été écrite il ya au moins 4 ans maintenant....
Histoire de vous montrer de quoi ce personnage, qui a tendance à passer pour un clown est capable, voulait vous faire découvrir un facette de lui que peut etre vous ne connaissiez pas. N'h&esitez à me dire ce que vous en pensez....
Enjoy the ride
Lady H
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DanielDisclaimer : Les personnages de Largo Winch et de Baywatch ne m’appartiennent pas. Je ne tire aucun bénéfice si ce n’est de faire plaisir aux autres fans de la série
Style : Gen
Résumé : Une soirée sur une plage de LA a des conséquences inattendues pour Simon
Auteur : Un commentaire ? Vous pouvez les adresser ici ladyheather@club-internet.fr
Note de l’auteur : Après une très longue période sans écrire, c’est ma première fic. Elle est née dans mon imagination après un épisode de « Alerte à Malibu » qui m’a particulièrement touchée…. Alors je me suis dit et si…. Pour la suite je vous engage à lire l’histoire. Un gros bisou à ma Soïra pour ses encouragements…. C’est un peu grâce à toi tout ca…
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On ne devrait jamais survivre à ses enfants. Non jamais… Je regarde mon petit bonhomme qui se bat courageusement depuis tant d’années, que je me demande si cela ne lui a pas enlevé toute son innocence d’enfant. Il semble si sérieux pour son jeune âge. Tant de souffrance, tous ces médecins, ces examens… Et pourtant, je l’aime tellement mon petit Daniel. Il est si courageux, jamais il ne se plaint, jamais il ne rechigne à faire examen après examen. Je crois qu'il sait, qu'il a compris qu’il ne s’en sortirait pas…. Le verdict est tombé la semaine dernière. Je vois encore le médecin me disant que sa leucémie a atteint un stade que l’on ne peut plus traiter. Le monde s’est effondré sous mes pieds, pourtant je continue, jour après jour, à regarder mon petit s’éteindre doucement. Je sais qu'il désire une chose plus que tout : rencontrer son père.
Daniel est tout son portrait. Les cheveux foncés, une énergie inépuisable, des yeux pleins de vie et une bouche qui pose mille et une questions à la seconde. Il est d’une curiosité inépuisable mon ange. Il a acquit une sagesse qui parfois me fait peur. J’ai pourtant essayé de le protéger du mieux que j’ai pu, j’ai tout essayé pour qu’il reste un petit garçon comme les autres le plus longtemps possible. Mais j’ai bien dû me rendre à l’évidence, je ne pouvais pas le garder éternellement dans une bulle, isolé de la réalité. J’en ai pris mon parti et je lui ai tout expliqué. Il commence à avoir l’âge de comprendre et puis il avait presque tout deviné. Après notre conversation, il a mis ses petites mains autour de mon cou et m’a soufflé à l’oreille qu’il m’aimait avant de rejoindre ses camarades venus fêter son anniversaire avec lui, comme si rien de ce que je lui ai expliqué n’avait d’importance.
Son état s’est encore dégradé. Je sais que ses jours sont comptés. Mes yeux sont secs d’avoir tant pleuré. Il faut que je passe à l’acte avant qu’il ne soit trop tard. Notre voyage de Los Angeles à New York a vidé le peu d’énergie qu'il lui restait. D’après le médecin, je devrais pouvoir le ramener à l’hôtel dès demain, c’est pour cela que je dois agir ce soir. Je ne peux plus attendre. Je descends du taxi qui m’a emmené devant l’immeuble où il habite. Je ne pensais pas que c’était aussi grand.
Dire que quand je l’ai rencontré sur la plage cet après-midi là, il n’avait pour toutes possessions qu’un sac a dos qui avait vu des jours meilleurs. Il était là, assis sur le sable, près de ma tour de garde. Je n’ai pu m’empêcher de remarquer son air triste. Il n’a pas cherché à me draguer quand je me suis approchée de lui. Je crois qu'il avait besoin de parler. On est resté là presque toute la nuit puis j’ai fait une chose qui ne me ressemblait pas, je l’ai ramené chez moi. J’ai commencé par lui offrir un café et puis….. Nous avons fait l’amour, je pouvais sentir en lui un tel besoin de tendresse que j’en ai été bouleversée. Nous nous sommes abandonnés l’un à l’autre, laissant la passion guider nos pas et nos sens mener la danse de nos corps blottis l’un contre l’autre. Il était parti quand je me suis réveillée, bien après que le soleil n’ait atteint son zénith. Je ne connaissais même pas son nom mais je n’ai jamais pu oublier cette nuit là. Elle a changé ma vie pour toujours. Ce n’est qu’il y a 3 ans que j’ai appris ce qu’il était devenu. Il a bien réussit… Pourtant je peux voir sur tous les portraits de lui parus dans la presse, le même regard triste qu’il avait ce jour-là sur la plage.
Je me sens mal à l’aise. Comment va-t-il prendre la chose ? Je m’approche de l’accueil d’une démarche décidée, je le dois à mon bébé.
— Que puis-je faire pour vous ? Me demande l’une des trois réceptionnistes d’un ton professionnel.
— Je voudrais voir M…..
Ma phrase reste en suspens. Je viens d’entendre sa voix. J’ai rêvé de nos retrouvailles toutes ces années mais pas dans ces circonstances. Je me retourne et je le vois déboucher d’un couloir sur ma droite. Il porte un jean et une chemise à fleurs, ses cheveux sont plus longs que lorsque nous nous sommes rencontrés. Ses mains virevoltent au rythme de ses paroles. Je souris intérieurement. Je n’avais pas pris conscience jusqu'à présent à quel point mon petit homme lui ressemblait. Nos regards se croisent et il s’arrête en pleine phrase. Il regarde les deux personnes auprès de lui avant de s’approcher de moi.
— Salut, dit-il d’une voix presque timide.
Il semble ne pas savoir quoi faire puis, subitement, je me retrouve dans ses bras. J’ai l’impression d’être enfin rentrée chez moi. C’est étrange comme sensation.
— J’ai souvent rêvé de ce moment, murmure-t-il doucement à mon oreille.
Je n’ose pas lui répondre, une boule m’étreint la gorge et je ne suis pas sûre de pouvoir retenir mes larmes plus longtemps.
— Il faut qu’on parle, lui répondis-je.
Il me regarde avec curiosité puis m’entraîne vers les ascenseurs. Le couple qui l’accompagnait nous suit, leurs regards sont pleins de questions. Nous entrons dans un large appartement au sommet de la tour. Un large bureau trône près d’une immense baie vitrée dont la vue sur la ville est époustouflante. Une grande bibliothèque prend tout le mur du fond et un canapé en cuir crème, deux fauteuils, une table basse complètent le mobilier. Quelques guéridons et plantes vertes contribuent à faire de cette pièce un agréable cadre de vie. Un silence gêné s’installe.
— Simon, tu pourrais faire les présentations ? Demande le jeune homme blond avec les cheveux en bataille.
— Je m’appelle Jessica… Jessica Wardfield…, dis-je avec une assurance que j’étais loin de ressentir.
— Enchanté, je suis Largo Winch.
— Je sais, je vous ai vu en couverture de certains journaux
— Et voici mon garde du corps, Mlle Joy Arden.
Je la regarde un instant. Elle est grande fine, ses cheveux noirs coupés courts mettent en valeur un visage presque angélique. Son regard est animé d’une force et d’une fragilité déconcertante. Mes yeux se posent à nouveau sur Simon. Je sais que mille et une questions tourbillonnent dans sa tête pourtant il ne semble pas décidé à me les poser. Largo et son garde du corps se regardent un instant et prétextent un rendez-vous oublié pour quitter la pièce. Je souris à ce subterfuge pas si subtil mais je les remercie silencieusement de nous laisser seuls. Ce que j’ai à dire à mon ancien amant n’est pas simple et la présence de deux étrangers n’aurait fait que me compliquer la tâche. Le même silence gêné s’installe à nouveau. J’ai l’impression maintenant d’avoir en face de moi un parfait étranger. Comment vais-je lui annoncer non seulement qu'il est père mais que son enfant, notre enfant, est en train de s’éteindre doucement, qu’il ne lui reste que très peu de temps ?
— Simon, je…
— J’ai toujours regretté d’être parti ce matin là.
— Alors pourquoi ?
— Parce que je t’aimais… Je n’ai jamais cru au coup de foudre, à l’amour fou, celui qui te fait perdre la tête. Et pourtant, cette nuit-là, c’est ce que j’ai ressenti. Nous étions en parfaite harmonie. J’ai eu peur.
— Peur de quoi ? Demande-je
— Ca semble si futile aujourd’hui. Que viens-tu faire à New York ? Tu es en vacances avec ton mari et ton fils ?
— Mon mari ? Mon fils ?
— Il y a deux ans, j’étais de passage à Los Angeles et j’ai fait une sorte de pèlerinage. Je suis revenu sur le lieu de notre rencontre. Comme par magie tu étais là, tu n’avais pas changé. J’allais venir te voir quand un petit bonhomme est apparu de nulle part et t’a appelé maman. J’ai pensé que tu étais mariée. Alors je suis parti, je ne voulais pas te créer des ennuis.
Je souris à cette ironie de la vie. Il connaît l’existence de Daniel sans pour autant savoir… Je dois lui dire avant que le peu de courage qu'il me reste ne m’abandonne.
— Tu ne m’aurais créé aucun ennui. Je ne suis pas mariée.
Je m’assois sur le canapé j’ai peur que mes jambes ne me soutiennent plus. Je suis si fatiguée. Toutes ces années à me battre. J’ai peine à croire que bientôt…
— Mais ce petit garçon ? M’interroge-t-il en essayant près de moi.
— C’est mon fils… Notre fils…
Voilà je l’ai dit. Ses yeux s’agrandissent sous l’effet de la surprise.
— Notre fils ? Répète-t-il en se levant et en commençant à faire les cent pas.
— Oui. Daniel est notre enfant…
— Pourquoi n’avoir rien dit ? Reprend-t-il en s’agenouillant devant moi tout en me prenant les mains dans les siennes
— Et à qui aurais-je pu m’adresser ? Je ne connaissais même pas ton nom et encore moins l’endroit où tu habitais. C’est toi qui es parti sans laisser d’adresse ! Ce ne qu’il y a trois ans que j’ai su qui tu étais et où tu vivais.
— Pourquoi ne pas être venue alors ?
— Parce que c’était trop tard… Tu avais ta vie, j’avais la mienne… Je ne voulais en aucun cas te piéger et je n’étais même pas certaine que tu te souviennes de moi.
— Pourquoi maintenant ? Demande-t-il en me tournant le dos et en regardant la ville qui s’étend à ses pieds.
Voilà la question que je redoute le plus. Comment puis-je lui annoncer que ce fils qu'il vient de trouver est mourant ?
— Parce que……
Ma voix tremble… Je ne peux pas craquer maintenant. J’essaye de reprendre mon calme en respirant calmement.
— Parce que c’est son dernier souhait…
Il se retourne brusquement, ses yeux chargés d’une colère à peine contenue.
— Son dernier souhait ? Que veux-tu dire par là ? S’écrit-il avec rage.
— Il est mourant, avoue-je d’une voix à peine audible, une larme roulant le long de ma joue.
Sa colère et son refus de cette réalité si douloureuse le submergent. Il s’approche de moi et son regard noir me fait peur.
— Mais quel genre de femme es-tu pour venir m’offrir le bonheur d’être père et me l’enlever tout de suite après
— Je suis simplement une mère qui est prête à tout pour que son enfant puisse mourir heureux et apaisé. Il ne s’agit pas de toi, ni de ton ego mais il s’agit de Daniel qui veut voir son père avant de mourir. Tu crois que ca ne me fait rien de le voir dépérir jour après jour, de savoir que quoique je fasse, il ne guérira pas ? Ca me tue à petit feu… Aucune mère ne devrait survivre à son enfant ! ! ! ! M’écrie-je avec douleur.